Chapitre 5

Jared

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soir même, Louise se rendait à l’adresse que lui avait donnée Jared. Elle arriva devant un immense portail en fer forgé, dont l’accès était réglementé par un interphone.

- Jared ? C’est moi.

- Ah, je t’attendais. Entre, ma chérie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le portail s’ouvrit silencieusement, dévoilant une superbe demeure du XIXème siècle, entourée d’un magnifique jardin à la française parfaitement entretenu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle s’avança lentement dans l’allée menant à la maison, émerveillée par la beauté des lieux. Les arbres semblaient être vieux de plusieurs siècle et l'âge de l'imposante bâtisse face à elle donnait un charme particulier à la propriété.

- Impressionnée, n’est-ce pas ? fit la voix de Jared.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jeune homme se tenait sur les marches du portique, un verre de whisky à la main.

- Cette maison appartient à ma famille depuis 1846. Je te fais visiter ?

- Oui, répondit Louise, pourquoi pas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il la conduisit alors dans un grand salon richement décoré. Louise, faussement impressionnée, fit semblant de s’intéresser aux explications de Jared qui parlait depuis plusieurs minutes de sa collection d’œuvres d’art. Il lui montra de précieux tableaux qu'il disait avoir appartenu à son arrière grand-mère. Sa vantardise ennuyait son invitée, et Jared fit semblant de ne pas s'en rendre compte, trop fier de lui présenter une magnique statue du XVIIème siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Whisky ? proposa-t-il en lui désignant un verre.

- Non, merci, répondit la jeune fille, je ne bois pas.

- Menteuse !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il insista et Louise se résigna à boire poliment le contenu du verre. L’alcool lui brûla la gorge, et l’espace d’un instant, elle eut la sensation de tomber.

- Ça va ?

- C’est très fort.

- Je croyais que tu étais habituée, répliqua-t-il, l’air narquois.

- Et bien c’est faux, répondit Louise, exaspérée.

- Ouais, c’est ça. Bon, est-ce que tu veux venir voir ma chambre ?

Sans lui laisser le temps de répondre, il la saisit par le bras et l’emmena à l’étage. A peine était-elle entrée dans la pièce qu’il refermait la porte derrière eux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Pourquoi tu fermes ? demanda Louise.

Sans répondre, il s’avança vers elle. Il la plaqua contre le mur en lui immobilisant les bras au-dessus de la tête. Son haleine sentait le tabac et l’alcool.

Dégoutée, Louise tenta de se dégager, mais Jared la retenait fermement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il essaya de l’embrasser, mais la jeune fille détourna la tête.

- Lâche-moi ! Lâche-moi tout de suite !

Elle réussit à lui donner un coup de pied dans le tibia, et Jared la libéra.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- C’est pas possible, s’exclama-t-il, j’ai jamais eu une copine aussi coincée !

- Sauf que je ne suis pas ta copine, répliqua Louise, furieuse. J’arrive pas à croire que tu aies pu faire ça ! Tu es une ordure, Jared !

- Ecoute-moi bien. Est-ce que je dois te rappeler que nous avons un accord tous les deux ? Que je connais ton secret et que si tu ne fais pas ce que j’attends de toi, je…

- Je connais cet accord ! Mais il est hors de question que je me plie à tous tes désirs ! J’ai déjà fait un effort pour venir ici et dire à Charles que je suis avec toi. Maintenant ça suffit. Je ne suis pas ton esclave.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais Jared ne l’écoutait plus. Il avait le regard fixé sur son portable, et quelque chose semblait le préoccuper.

- Jared ? s’indigna Louise. Tu m’écoutes ?

- Tu ferais bien de jeter un œil sur le message que je viens de recevoir.

Il lui tendit son téléphone, et Louise découvrit le message d’un inconnu :

Laisse tomber Louise. Elle ne t’aime pas ET TU NE L'AIMES PAS NON PLUS…

 

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